Jane et la jeunesse
Greta Garbo en Anna Christie (1930)
Jane était le silence
Qui succède à la pluie
Elle connaissait la danse
Anti-intempérie
Son père aimait les trains
Et les halls de gare
Jane plongeait les mains
Dans les lys de la mare
Elle mordait les garçons
Près du terrain de foot
glissait son caleçon
sur le bord de la route
Les copains ne voyaient
D’elle que ses rondeurs
Je voyais la sueur
Imprégner ses ourlets
Elle a prit des poussières
De fille-ailes en argent
Quand on suçait nos pères
Pour une pomme d’Adam
On l’a vu cette année
À la télévision
Elle était maculée
De graisse de poisson
Et le sang qui giclait
De son con attiédit
C’est nous qu’il appelait
En ce froid vendredi
Dans cet appartement
Au centre de la terre
Inconnu de son père
Mais pas de nos parents