Pieds Plats
Dans les sombres heures décomposant ma vie
J’ai la tienne à portée de tir
Je te vois, je t’écoute, à l’occasion je t’aime,
Je te suis à la trace, ne te perds pas de vue
O délicieuse aimée, tu sais que je suis là
Derrière le buisson rouge à boire ton visage,
Mes ongles aiguisés enfoncés dans la terre,
Je suis là dans l’eau noire derrière le rideau.
Le jour où lentement tu me verras surgir,
Car viendra, tu le sais, le temps de l’appétit ;
Ce jour-là, mon aimée, cours sous le pavillon,
Abandonne ton œuvre pour rejoindre ta mère.
Ne laisse pas toucher de mes doigts engourdis
Ta peau vierge et livide de soleil et de lune,
Lâche vers moi tes chiens pour me réduire en pièces
Avant l’irréparable souillure de ma bouche.
Vis sans moi, œuvre d’art, vis pour moi, mon aimée,
N’abandonne jamais ta coupole de verre
Et n’accepte jamais, d’aucun homme du monde,
Les faveurs immorales et la viande brûlée.
J’ai la tienne à portée de tir
Je te vois, je t’écoute, à l’occasion je t’aime,
Je te suis à la trace, ne te perds pas de vue
O délicieuse aimée, tu sais que je suis là
Derrière le buisson rouge à boire ton visage,
Mes ongles aiguisés enfoncés dans la terre,
Je suis là dans l’eau noire derrière le rideau.
Le jour où lentement tu me verras surgir,
Car viendra, tu le sais, le temps de l’appétit ;
Ce jour-là, mon aimée, cours sous le pavillon,
Abandonne ton œuvre pour rejoindre ta mère.
Ne laisse pas toucher de mes doigts engourdis
Ta peau vierge et livide de soleil et de lune,
Lâche vers moi tes chiens pour me réduire en pièces
Avant l’irréparable souillure de ma bouche.
Vis sans moi, œuvre d’art, vis pour moi, mon aimée,
N’abandonne jamais ta coupole de verre
Et n’accepte jamais, d’aucun homme du monde,
Les faveurs immorales et la viande brûlée.