C'est un espace énorme

Publié le par Leonard Eliot

C’est un espace énorme, rose et inexploité
Comme un matin d’automne emballé de rosée

Grande vague alarmante, ou paix en diligence

C’est un néon blafard dans l’aube et le silence


Les mots tendus sur rien s’écoutent résonner

dans le matin du monde

Et les miens au détour d’une corde ronde

Se sont mis à danser


Je chantais en anglais dans un jardin de roses
De la serre à la buée la terre repose

Et en imperméable je comptais les marées

Le sable qui décline et la fin de l’été


Les mots tendus sur rien s’écoutent résonner
dans le matin du monde

Et les miens au détour d’une corde ronde

Se sont mis à danser


C’est l’automne et mes mains commencent à trembler
Les saisons se passionnent à emmêler les prés

J’avais une blouse blanche pour opérer l’hiver

Les patients sont partis le couloir est désert


Les mots tendus sur rien s’écoutent résonner

Dans le matin du monde

Et les miens au détour d’une corde ronde

Se sont mis à danser

Publié dans Vue de Venise

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E
je n'ai jamais vécu à venise, j'y suis juste passée, un jour où il pleuvait, un autre où il neigeait...<br /> la première fois j'ai suivi ce chemin tout fait,<br /> <br /> la seconde, je m'y suis égarée...<br /> <br /> je fus charmée comme je suis, à la lecture de tes mots, ensorcelée<br /> merci<br /> à bientôt<br />
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