Schatten Aachen Bonn
Schatten sur la fenêtre
embuée par l'hiver
de la chambre de l'hôtel
Ibis
Tu te souviens,
Bonn en 2004 et l'hiver allemand
Le faux martini à un euro cinquante
Le vieux marin au bar et les deals de valises
J'avais écrit pour toi cette chanson niaise :
Les paysages enneigés défilent sous nos yeux
Et l'horizon au loin par la brume est bouché
La radio chante un She loves me joyeux
Je marque la mesure de mon pied
Où croyons-nous aller dans notre automobile?
Nul ne le sait, où nous voudrons
Nous cacher au fond d'une ville
Nous regarder dans les néons
***
Nous trouverons un bel hôtel
Au centre du plus vieux quartier
Et nous lirons plein de nouvelles
De Thomas Mann, pour mieux rêver
Puis nous sortirons dans la nuit
Notre ombre crissant sous la neige
Nous chercherons un peu d'oubli
Sur les façades aux pierres beiges
***
Nous entrerons dans un café
Où les hommes combattent la nuit
Et nous parlerons du passé
Car le futur n'est pas construit
Nous vivrons de nos souvenirs
Nous nous rappellerons nos fêtes
Mais ce n'est pas trop de le dire
Il faut s'avouer nos défaites
***
Pourquoi être parti si loin
Si le malaise partout nous suit
Et dans notre lit nous rejoint
Alors que nous l'avons tant fui
Partir ça n'avait d'importance
Que si tu venais avec moi
J'aurais au moins connu les transes
D'un calme hiver auprès de toi
***
Tout est cassé, rien ne revient
Sauf si on rêve sans réfléchir
Et même alors tout se déchire
Sans un regard vrai rien ne tient
Le ciel sera bleu comme un rêve
Le chemin du retour n'apaise
Que ceux qui aspirent à la trêve
Ou à revivre la Genèse
***
À toujours vouloir prendre
On se perd dans le vide
À tout vouloir sans rendre
On en devient avide
Et l'ombre de nos fautes
S'allonge devant nous
Gardant la tête haute
On ne se rend pas compte
embuée par l'hiver
de la chambre de l'hôtel
Ibis
Tu te souviens,
Bonn en 2004 et l'hiver allemand
Le faux martini à un euro cinquante
Le vieux marin au bar et les deals de valises
J'avais écrit pour toi cette chanson niaise :
Les paysages enneigés défilent sous nos yeux
Et l'horizon au loin par la brume est bouché
La radio chante un She loves me joyeux
Je marque la mesure de mon pied
Où croyons-nous aller dans notre automobile?
Nul ne le sait, où nous voudrons
Nous cacher au fond d'une ville
Nous regarder dans les néons
***
Nous trouverons un bel hôtel
Au centre du plus vieux quartier
Et nous lirons plein de nouvelles
De Thomas Mann, pour mieux rêver
Puis nous sortirons dans la nuit
Notre ombre crissant sous la neige
Nous chercherons un peu d'oubli
Sur les façades aux pierres beiges
***
Nous entrerons dans un café
Où les hommes combattent la nuit
Et nous parlerons du passé
Car le futur n'est pas construit
Nous vivrons de nos souvenirs
Nous nous rappellerons nos fêtes
Mais ce n'est pas trop de le dire
Il faut s'avouer nos défaites
***
Pourquoi être parti si loin
Si le malaise partout nous suit
Et dans notre lit nous rejoint
Alors que nous l'avons tant fui
Partir ça n'avait d'importance
Que si tu venais avec moi
J'aurais au moins connu les transes
D'un calme hiver auprès de toi
***
Tout est cassé, rien ne revient
Sauf si on rêve sans réfléchir
Et même alors tout se déchire
Sans un regard vrai rien ne tient
Le ciel sera bleu comme un rêve
Le chemin du retour n'apaise
Que ceux qui aspirent à la trêve
Ou à revivre la Genèse
***
À toujours vouloir prendre
On se perd dans le vide
À tout vouloir sans rendre
On en devient avide
Et l'ombre de nos fautes
S'allonge devant nous
Gardant la tête haute
On ne se rend pas compte
qu'on marche sur les genoux