Autres vers pathétiques sur les châteaux
Il fut un temps lointain, où dans les sombres plaines,
Dans les coins reculés, à l’orée des forêts,
On construisait châteaux solides comme des chênes
Qui se riaient du temps que leurs pierres défiaient.
Sous l’assaut du soleil ou le poids des torrents,
Ils ont vu impassibles défiler les années,
Ils ont connu les fêtes et la ferveur des gens,
Ils ont connu les guerres et les morts enfiévrés.—
Mais les gens sont partis et la mousse a poussé,
Les châteaux ont perdu leur fonction animale,
Ils ne gardaient plus rien qu’un caveau familial,
Et se sont transformés, pauvres géants de pierre, en tristes mausolées.
Dans les coins reculés, à l’orée des forêts,
On construisait châteaux solides comme des chênes
Qui se riaient du temps que leurs pierres défiaient.
Sous l’assaut du soleil ou le poids des torrents,
Ils ont vu impassibles défiler les années,
Ils ont connu les fêtes et la ferveur des gens,
Ils ont connu les guerres et les morts enfiévrés.—
Mais les gens sont partis et la mousse a poussé,
Les châteaux ont perdu leur fonction animale,
Ils ne gardaient plus rien qu’un caveau familial,
Et se sont transformés, pauvres géants de pierre, en tristes mausolées.